Bouger, c`est la santé: des preuves
- By : Adeline
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L`activité physique est un gage de santé et de longévité. Trois chercheurs canadiens viennent de publier dans le Journal de l’Association médicale canadienne une vaste synthèse d`études démontrant que lorsqu’ils cessent de bouger, les humains sont davantage victimes de maladies et meurent prématurément.
Les chercheurs de l`Université de Colombie-Britannique, dans l`Ouest canadien, ont colligé les données d`études ayant porté sur plus de 450 000 sujets dont certains ont été suivis durant plus de 20 ans. Les données qu`ils ont analysées indiquent que l`activité physique, même modérée, a pour effet de préserver la santé, d`abaisser le risque de souffrir de diverses maladies et d`améliorer l`état des personnes qui en souffrent déjà.
Selon eux, 51 des Canadiens adultes sont physiquement inactifs et risquent de souffrir de troubles cardiovasculaires, de diabète, de cancer, d`ostéoporose, d`arthrose ou de dépression.
Troubles cardiovasculaires
D`après des données recueillies auprès d`environ 150 000 sujets, l`activité physique abaisserait le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires, tant chez les femmes que chez les hommes, de l`ordre de 20 à 50 . Chez les femmes, notamment, l`inactivité physique ferait doubler le taux de mortalité attribuable aux troubles cardiovasculaires.
Chez les personnes sédentaires, le fait de s`activer, même de façon modérée, entraîne une diminution de 44 du taux de mortalité. S`adonner à la marche, aussi peu qu`une heure par semaine, permettrait de réduire du tiers le risque de mourir des suites d`accidents cardiaques.
Selon les résultats de 48 essais cliniques, les patients ayant déjà souffert de troubles cardiovasculaires courent moins de risque de mourir prématurément s`ils se mettent un tant soit peu à bouger.
Diabète
Se basant sur des résultats d`études menées auprès de 120 000 sujets et sur les données d`une méta-analyse de 14 essais cliniques, les chercheurs affirment que la pratique assidue de l`activité physique peut contribuer à prévenir le diabète et améliorer l`état des personnes qui souffrent déjà de cette affection métabolique.
Chez les patients qui souffrent déjà de la maladie, deux heures de marche par semaine suffiraient à réduire d`environ 50 le risque de mourir prématurément des suites de cette affection. On rapporte des effets similaires chez les personnes souffrant du syndrome métabolique, généralement associé à un état prédiabétique.
Cancer
L`activité physique, qu’elle soit associée au travail ou aux loisirs, a pour effet de diminuer l`incidence de certains cancers, notamment ceux du côlon et du sein. C`est du moins ce que rapportent des études ayant porté sur plus de 200 000 sujets. Chez les femmes comme chez les hommes, le fait de bouger entraîne une diminution de 30 à 40 de souffrir du cancer du côlon. Les femmes actives ont de 20 à 30 moins de risque de souffrir du cancer du sein que celles qui sont sédentaires.
Les chercheurs soulignent que, même chez les personnes atteintes d`un cancer, l`activité physique peut être bienfaisante. Ils rapportent notamment que, parmi les femmes ayant déjà souffert d`un cancer du sein, le risque de rechute ou de mortalité due à la maladie était de 26 à 40 moins élevé chez celles qui étaient actives, comparativement à celles qui ne l`étaient pas.